Un problème est une situation ou un état qui réunit trois conditions :

1- Il est énoncé comme problème. 

2- Il présente un caractère de permanence

3-Il crée suffisamment de déséquilibre interne chez une personne pour qu'elle veuille l'atténuer, le faire disparaître ou le transformer.

Une difficulté est une situation vécue qui produit de l'instabilité  et du déséquilibre sans  les conditions 3.

D'un point de vue relationnel, il est donc risquer de s'aventurer à dire le contraire. En effet, dans ce cas là, vous vous empêchez de reconnaître le point de vue de l'autre et d'y accéder. De votre point de vue, si vous viviez une situation similaire, peut-être ne serait-ce pas un problème. Mais ce n'est pas vous qui le vivez. Tout au plus pouvez-vous lui renvoyer que ce qu'il vit semble pour lui une vraie difficulté.

Une difficulté n'est pas forcément un problème. A l'inverse un problème est forcément lié à une difficulté.

La plupart du temps il y a confusion entre la situation décrite (vécue) qui se déroule et le problème (voir ex.)

Tout d'abord il conviendrait tout d'abord de supprimer l'idée qu'une personne, quelle soit élève, enseignant, chef d'établissement, puisse AVOIR un problème.  Un problème ne se possède pas. Il n'est pas une propriété.

Si l'on est face à une difficulté ou un problème, jamais nous ne possédons ("j'ai" ) une difficulté ou sommes (je "suis") le problème. Ce qui ne nous empêche pas d'y participer, voire de l'alimenter.

            - Une distinction qui n'est pas de pure forme car elle permet de prendre de la distance par rapport à ce qui est vécu sans engendrer de confusion trompeuse ou alimenter un processus de disqualification

Exercice

 Un collègue vous aborde : "j'ai un problème mes élèves bavardes constamment". Comment le questionner pour extraire sa difficulté (si c'en est une) ?